Infection urinaire : traitement naturel

Causes et symptômes de l’infection urinaire :

L’infection urinaire est un trouble pouvant toucher vos voies urinaires, comprenant les reins, la vessie, l’urètre et les uretères. Cette infection est davantage contractée par la femme, avec un risque de récidive.

Il en existe plusieurs types, nommées différemment selon leur emplacement dans le système urinaire.  On liste ainsi la cystite, dont les maux touchent la vessie, reconnaissable par divers symptômes tels qu’une envie fréquente d’uriner, une miction douloureuse ou parfois même des maux en région du bas ventre.

Traitement naturel contre l'infection urinaire

La pyélonéphrite est la maladie urinaire s’attaquant aux reins, dont la contraction génère de nombreux troubles allant à la sensation de nausées, frissons, fièvre, à des maux en région dorsale haute ou sur le côté. Enfin, l’urétrite, s’attaquant à l’urètre, détectable en cas d’écoulements ou de brûlures lors des mictions. 

Les causes de ces infections sont diverses, la génétique peut y être associé, avec un appareil urinaire dont la forme favorise l’entrée des bactéries, le diabète s’avère également être un facteur influençant en raison des défenses immunitaires ainsi affaiblies, ne permettant pas de lutter contre les agents infectieux.

Aussi, il est à noter qu’un mauvais mouvement d’essuyage après avoir utiliser les toilettes, à savoir d’arrière en avant, peut entraîner une intrusion des bactéries Escherichia coli présentes dans le gros intestin dans l’urètre et leur multiplication dans la vessie. Cette proximité entre l’urètre et l’anus chez la femme favorise ainsi le passage de ce germe pathogène. 

facteur de risque des infections urinaires

Un manque d’eau peut aussi en être la cause, mais également une hygiène vaginale trop rigoureuse pouvant déséquilibrer la flore de cette dernière. Ces causes, pour certaines évitables, représentent autant de raisons d’adopter les bons gestes et soins pour pallier ces désagréments.

Le présent article vise à vous proposer un traitement naturel contre l’infection urinaire, ainsi que les bons gestes à vous prodiguer vous-même pour la prévenir et donc éviter les récidives.

image cranberry

La canneberge comme traitement naturel contre l’infection urinaire

La canneberge, ou « cranberry » de son nom latin Vaccinium macrocarpum, est un fruit de la famille des éricacées. Elle est principalement cultivée au Canada et aux Etats-Unis. A l’état sauvage, elle pousse sur de petits arbustes, reconnaissables comme de petites baies rouges.

La phytothérapie lui reconnait de nombreux bienfaits naturels, la baie s’avérant être un puissant anti-oxydant et un très bon traitement naturel contre les infections urinaires. Ses propriétés sont dues aux principes actifs qui la composent, tels les anthocyanes, les proanthocyanidols, les flavonoïdes ainsi que les acides benzoïques et phénoliques.

De quelle manière la canneberge agit comme un traitement naturel contre l’infection urinaire ?

L’origine de l’infection urinaire est due à l’adhérence d’un germe étranger, la bactérie E.coli sur les parois des voies urinaires, puis à sa prolifération. Le pouvoir que l’on reconnait à la canneberge dans la lutte contre ce type d’infection réside dans son caractère inhibiteur de l’adhésion bactérienne. En effet, les bactéries E.coli possèdent ce que l’on appelle des adhésines, des molécules de reconnaissance leur permettant de se fixer à  des récepteurs de la paroi uroépithéliale.

Le mécanisme d’action de la canneberge est le suivant : les proanthocyanidines qu’elles contiennent présentent une activité biologique anti-adhésive, ces derniers se fixent sur les adhésines et empêchent l’adhérence de la bactérie sur l’uroépithélium.

canneberge contre les infections urinaires

La canneberge comporte majoritairement des proanthocyanidines  de type A, contrairement à d’autres aliments qui en contiennent peu. Or, des études ont démontré par chromatographie que seuls les proanthocyanidines de type A possèdent une activité inhibitrice de l’adhérence bactérienne, ce qui explique pourquoi d’autres plantes ne présentent pas d’action préventive en cas d’infection urinaires.

Animation de l’action de la canneberge sur l’infection urinaire 

Infection urinaire traitement naturel : nos conseils

Le premier réflexe lorsque l’on contracte les signes d’une infection urinaire est d’aller chez son médecin traitant afin de se prodiguer un traitement antibiotique. Néanmoins, si l’on sait reconnaître les signes avant-coureurs de cette maladie, on peut en amont la prévenir soi-même, et ce de manière naturelle.

Un premier bon geste à adopter est de boire abondamment et régulièrement, ce conseil, souvent donné sans modération est effectivement d’une véracité qui n’est plus à prouver. Un apport hydrique conséquent permet en effet d’émettre des urines abondantes qui vont évacuer les germes indésirables.

hydratation

Pensez-aussi à ne pas réaliser des douches vaginales excessives, votre flore nécessite en effet un pH optimum qui peut facilement être déséquilibré et de fait ne plus assurer ses fonctions protectrices.

La canneberge comme remède naturel, bien reconnue pour son efficacité que nous vous avons détaillé dans cet article, constitue effectivement un bon complément à vos traitements pendant vos épisodes infectieux, mais surtout un bon apport pour lutter contre les récidives. Séchée, en infusion ou en jus, cette petite baie est facile à consommer et représente un excellent traitement naturel contre les infections urinaires, néanmoins, il faut pouvoir en consommer d’importantes quantités pour bénéficier de ses bienfaits.

image confiture canneberge

Des compléments alimentaires naturels sous forme de poudre à base de la pulpe de ce fruit représentent ainsi une alternative intéressante pour ne consommer que les actifs efficaces. 

Références

Visade F, 2014. Efficacité de la canneberge et de l’acide ascorbique dans la prévention des cystites récidivantes de la femme âgée en EHPAD : revue de la littérature et protocole d’étude. Faculté de médecine Henri Warembourg. Thèse pour le diplôme d’état de docteur en Médecine. 1-36.